Big Brother Awards: c’est reparti !
Il m’arrive rarement de porter la cravate, encore plus rarement de me travestir en paramilitaire, ce que je fais néanmoins, une fois par an, depuis dix ans maintenant, à l’occasion des Big Brother Awards (BBA, dont je suis), la seule cérémonie de remise de prix qu’évitent soigneusement de venir retirer ceux qui, pourtant, les ont gagné…
La “tradition” veut en effet que les Big Brother Awards décernent leurs prix lors d’une cérémonie où l’esprit bon enfant (tendance treillis et casque à pointe) côtoie le côté militant que taraude, sournoisement, toute personne capable de se sacrifier pour la cause en enfilant une tenue NBC (pour “Nucléaire-Bactériologique-Chimique“) ou un gilet par-coups de l’armée (histoire de se faire taper dessus par ceux qui, pour une fois, peuvent tester la résistance de tels corsets sécuritaires sans risquer de finir au poste, ou la tête en sang), le tout couvert par un casque bleu (très lourd à porter, mais dont la symbolique guerrière ne vous aura probablement pas échappé).
Créés par l’ONG britannique Privacy International en 1998 afin de “récompenser” ceux qui s’illustrent en matière d’atteintes aux libertés et à la vie privée, repris en France en l’an 2000, nous “fêterons” donc tristement nos 10 ans cette année… alors même que notre vocation serait pourtant de disparaître définitivement.
Et puisqu’il est question de surveiller les surveillants, vous êtes donc invités à nous faire part des candidats potentiels que vous auriez repérés (plus d’infos dans le communiqué qui suit).
En attendant, vous pouvez également vous référer à l’anthologie qu’avaient publiée les éditions de la Découverte en 2008 (disponible en livre et sur l’internet), aux archives de tous les candidats, disponibles sur notre site web, et en apprendre un petit peu plus via cette petite interview vidéo de Jérôme Thorel, l’initiateur des BBA en France :
Communiqués de Big Brother Awards France
Source : bugbrother.blog.lemonde.fr
Les locaux de l’HADOPI !
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Facebook se fout de la gueule du monde
(Source : Read Write Web France) Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook a déclaré, lors d’une conférence avant hier, que s’il devait créer Facebook à nouveau, les informations personnelles y seraient publiques par défaut, plutôt que privées, comme cela a été le cas jusqu’au récent changement radical du mois dernier.
Au cours d’une interview avec Michael Arrington de Techcrunch, Zuckerberg a parlé de la politique de Facebook concernant la vie privée. Ses déclarations sont d’une importance capitale pour le réseau social le plus important de la planète, et son argumentation en faveur de ce qu’il faut bien appeler un recul de la vie privée sur le site, méritent que l’on s’y attarde.
Zuckerberg, à travers huit phrases bien senties, a répondu à une question d’Arrington lui demandant où Facebook, et le web en général, se dirigeaient en matière de gestion des données privées. Cette question faisait bien sûr allusion au récent changements survenus sur le site, pour mémoire, votre nom, votre photo de profil, sexe, ville de résidence, liste d’amis et pages dont vous êtes fan sont désormais devenus des données publiques. Tout le monde peut voir ces informations, et peut les rechercher.
“Quand j’ai commencé dans ma chambre d’étudiant à Harvard, la question que posait la plupart des gens était de savoir pourquoi quiconque publierait la moindre information sur internet, et pourquoi les gens voudraient-il avoir un site web ?
Depuis, ces 5 ou 6 dernières années, le blogging a explosé, ainsi qu’une multitude de services permettant aux gens de partager tout un tas d’informations. Les gens sont à l’aise, non seulement avec le fait de partager de plus en plus d’informations de tout ordre, mais ils sont également plus ouverts, et à plus de personnes. La norme sociale a évoluée ces dernières années.
Nous considérons que notre rôle au sein de ce système est d’innover constamment, et de nous mettre à jour pour refléter cette évolution des normes sociales actuelles.
Beaucoup d’entreprises seraient emprisonnées par leur héritage et par ce qu’elles ont réalisé : procéder à un changement dans la gestion de la vie privée de 350 millions d’utilisateur n’est pas le genre de choses que beaucoup de société font. Mais nous voyons cela comme une chose importante : toujours rester dans un état d’esprit innovant, et si nous devions recommencer aujourd’hui, nous intégrerions cette nouvelle norme sociale”
Cette explication n’est tout simplement pas crédible
C’est un retour en arrière complet par rapport à ce que Marc Zuckerberg a prôné en matière de respect de la vie privée depuis des années. L’un des arguments clé de Facebook a toujours été le fait que vos informations ne seraient visibles que de vos amis, et ceci a été le génome de ce réseau social et ce qui l’a fait croitre. Il y a deux ans, il racontait à ReadWriteWeb à quel point le contrôle de la vie privée donné aux utilisateurs était “l’ossature de la façon dont Facebook fonctionne”.
L’argument selon lequel Facebook ne fait que refléter un changement dans la norme sociale est bidon. Facebook lui même est un acteur majeur de l’évolution de cette norme sociale, et en agissant comme s’il ne faisait que suivre un mouvement qu’il tente d’initier, son attitude intolérable. Avec 350 millions d’utilisateurs vient une véritable responsabilité, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il se conduit de façon irresponsable.
Les nouveaux paramètres de gestion de la vie privée s’avèreront peut être suffisants. Le fait de contribuer à repousser le concept de vie privée de notre culture sera peut être, au final, une bonne chose, mais la façon dont Facebook s’y prend nous met profondément mal à l’aise au sein de l’équipe de ReadWriteWeb, que ce soit ici en France ou aux États-Unis où son directeur de publication, Marshall Kirkpatrick, a écrit un billet dont celui ci est une adaptation.
Certains des changements opérés par Facebook sont clairement mauvais. Ne pas permettre aux personne de garder comme une donnée privée les pages dont elles sont fans est, sans conteste, une très mauvaise idée.
Ce changement de cap, justifié par des explications d’une superficialité qui frise le foutage de gueule, laisse à penser que les avis philosophiques de Facebook sur la vie privée ne sont que du storytelling, destinées à masquer une stratégie dont le seul but est désormais de contrôler le web de demain. (…) Lire la suite
Intégralité de l’article sur fr.readwriteweb.com
Données privées : une nouvelle faille dans Facebook découverte
Alors que des sénateurs souhaitent renforcer la vie privée et le droit à l’oubli des Internautes, voilà que notre confrère Zataz, ironiquement, a dévoilé avant-hier soir qu’une faille énorme dans Facebook permet d’obtenir des informations sur des personnes dont les comptes sont normalement bloqués.
Averti par l’un de ses lecteurs, Zataz a testé la fameuse faille. Les résultats sont sans appel : « il est possible d’accéder aux photographies, aux publications et aux diffusions effectuées sur le compte visé. Des informations qui peuvent être lues et vues, même si le Facebookien a “privatisé” son espace » précise Zataz.
Mais comment exploiter cette faille ? Si Zataz, en toute logique, ne donne pas les clés pour réaliser pareille intrusion, Damien Bancal, webmaster de Zataz explique néanmoins qu’intercepter ces données sensibles est d’une simplicité enfantine.
Contactée par Zataz, Facebook a expliqué être en train d’étudier le sujet, évitant de rentrer dans les détails…
Source : Pc Inpact